Assemblée Générale 2012

L’assemblée générale 2012 s’est tenue le 8  Juin 2012 dans les locaux de la FCSF à Paris sous la présidence de Jacques Eloy.

Au cours de l’année 2011, les moyens et les énergies de MVCS ont été surtout mobilisés pour accroître la connaissance de l’histoire des centres sociaux sans oublier pourtant sa deuxième mission dévolue à la préservation d’archives.

  1. Des contributions à l’histoire des centres sociaux

1.1. Les séminaires de Mémoires Vives

En 2011, l’activité de MVCS s’est intensifiée essentiellement par l’organisation des deux séminaires sur le thème général retenu : Des centres sociaux entre militances résidentielles et institutionnalisations de l’action sociale locale,les décennies 1960 et 1970.

Le premier séminaire s’est tenu le 25 mars (une vingtaine de participants), traitant du volet :« Militances résidentielles et centres sociaux : quelles convergences, quels évitements ? » : il a été consacré à l’émergence des mouvements militants des espaces de vie, des conditions de leur entrée et de leur prise de responsabilités dans les équipements collectifs des nouveaux quartiers de l’habitat social urbain, sans oublier les initiatives situées dans le monde rural. Le contenu intégral des exposés et des débats de cette journée a été retranscrit et a pris la forme d’un document de 63 pages remis à chacun des participants.

Le second séminaire, le 14 octobre 2011, traitait du volet : « L’institutionnalisation des équipements sociaux et les centres sociaux dans les décennies 1960 et 1970 »(vingt-cinq participants). Il a porté, d’une part, sur l’analyse de la politique de l’équipement social dans les nouveaux ensembles urbains menée par le Ministère de la Construction et par des bailleurs sociaux, et, d’autre part, sur l’action de l’UNCAF/CNAF et des CAF favorisant le développement de centres sociaux comme points d’ancrage pour une politique d’action sociale familiale et collective localisée engagée en sus des allocations individualisées. Comme pour le premier séminaire, un document de 68 pages, reprenant l’ensemble des contributions, a été confectionné et transmis aux participants.

Lors de ces deux journées, ont été sollicités des chercheurs, des témoins des décennies étudiées, des acteurs actuels des centres sociaux et des partenaires. Nous avons ainsi pu bénéficier des apports de Laurent Besse, Bruno Duriez, Jacques Ion, Patrick Kamoun, Dominique Loiseau, Henri Pascal,, Thibault Tellier, Paul Wallez en tant que chercheurs, de Jacqueline Ancelin, Patrick Bonneau, Jean Busson, Jean-François Canto, René Chaigneau, Bernard Dumas, Gabriel d’Elloy, Jean-Paul Ferrand, Serge Gerbaud, Paul Maguin, Paul Masson, Alphonse Pierre, Denis Piffeteau, Michel Zapata, en tant que témoins-acteurs. Se sont joints aussi aux discussions : Brigitte Beaulieu, Denise Cacheux, Jocelyne Casavecchia, Henry Colombani, Danielle Dubois, Jacques Eloy, Dominique Garet, Suzanne Kneubuhler, Denis Ladous, Françoise Le Maulf, Marie-Jeannette Rat-Patron, Malou et André Rousselet, Gaëtan Sourice, Martine Trapon.

De ces apports et discussions, il apparaît que les centres sociaux sont, durant ces deux décennies, tout à la fois objets et sujets de leur propre définition et qu’ils prennent existence dans le jeu local des besoins et des acteurs, tout en étant rendus possibles par des politiques nationales, elles-mêmes résultantes d’interactions inter-institutionnelles. De nombreuses pistes d’analyse ont été ainsi ouvertes. Elles mériteraient d’être validées par des recherches locales, départementales et nationales que MVCS pourrait à bon escient encourager.

1.2 . Des événements propices au recueil de mémoires et à des contributions d’histoire

L’association « Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons », qui a pour fonction la défense de la mémoire de six dirigeants des centres sociaux algériens assassinés par l’OAS le 15 mars 1962 à Alger, a tenu son assemblée générale le 21 mars 2011 à Troyes. Sollicité par son président, Jean-Philippe Ould Aoudia, Jacques Eloy y a présenté un exposé explorant l’existence ou non de liens entre les centres sociaux de métropole et d’Algérie. Cette contribution, intitulée « Centres sociaux en Métropole et Centres sociaux en Algérie : deux histoires distinctes ou croisées ? », a été publiée dernièrement dans le bulletin de l’association (Le Lien, n°60, avril 2012, pp.12-18).

Lors de sa 6e convention nationale, tenue à Saint-Malo les 4 et 5 novembre 2011,le Snaecso a consacré une soirée à l’évocation de ses 40 ans d’existence. Marie Guillon, en animatrice de l’événement, a interviewé sur scène les présidents et directeurs successifs du syndicat. En liminaire, Jacques Eloy a été sollicité pour brosser à grands traits les conditions historiques préalables à la constitution en 1972 de cet organisme ayant vocation à regrouper les employeurs de centres sociaux.

Le Centre social de La Clairière a fêté ses 100 ans le 23 novembre 2011. Un film relate son parcours sous le titre « 100 ans de Clairière ». Mémoires Vives n’a pu être présente à cette journée mais Suzanne Kneubuhler a cherché à avoir communication du DVD récapitulant les apports et témoignages.

A Givors (69), les centres sociauxont débuté il y a une cinquantaine d’années. L’événement a donné lieu notamment à une table ronde le 25 novembre 2011, au cours de laquelle Marie-Jeannette Rat-Patron a présenté une contribution sur leur histoire.

1.3. Des recherches historiques au long cours

Les origines des premiers centres sociaux du Rhône sont l’objet d’une investigation persévérante de Marie-Jeannette Rat-Patron. Après une phase intensive de recueil de données, notamment dans les archives de la CAF de Lyon, Marie-Jeannette aborde désormais la phase délicate de l’écriture. Lors du Conseil d’administration de MVCS du 26 novembre, elle a présenté les grandes lignes de cette histoire. Une intéressante discussion s’en est suivie. Une publication devrait pouvoir être disponible d’ici avant le congrès FCSF qui se tiendra à Lyon en juin 2013.

De son côté, Paul Maguin, déjà auteur d’un ouvrage sur les centres sociaux de la Loire (Construction et mutations d’un réseau militant. Les centres sociaux de la Loire. 1921-1971, Université de la Vie associative, Saint-Étienne, 2009), poursuit des recherches pour mieux comprendre de quelle manière le Foyer populaire du quartier stéphanois de Valbenoîte s’est transformé en centre social dans les années 70.

Pour sa part, Jacques Eloy s’intéresse particulièrement aux premières décennies des centres sociaux en France (1896-1939) et cherche à qualifier en quoi les « Maisons sociales » puis les « Résidences sociales » se différencient des formes d’action caritatives de l’époque.

Henry  Colombani prépare un projet de diaporama pour servir de support aux interventions de sensibilisation et d’information auprès des acteurs bénévoles et professionnels des centres à l’histoire des centres sociaux.

Gabriel d’Elloy et Patrick Bonneau ont engagé une investigation sur les premiers centres sociaux de la Vienne et des Deux-Sèvres.

Pour nourrir les analyses historiques en cours, l’apport des notes de lecture d’Henry Colombani peuvent être fort précieuses. Signalons ses dernières contributions qui sont toutes disponibles sur le site web de la FCSF (http://www.centres-sociaux.fr/) : Fabienne Brugère, L’éthique du « care », PUF, QSJ, 2011 ; Pierre Rosanvallon, La société des égaux, Seuil, 2011 ; Jean Bastide, Les associations en France. Du souffle pour une société en panne !, Dalloz, 2011.

  1. Des archives préservées ou à préserver

Le travail de développement social des personnes et des territoires effectué par les centres sociaux, mérite d’être connu au travers du temps et des lieux. Il faut en préserver les traces documentaires et mémorielles. C’est aussi du rôle de Mémoires Vives que d’inciter à archiver et à préserver les archives constituées par les centres sociaux et les fédérations.

Denis Piffeteau, ancien délégué fédéral, a supervisé le dépôt des archives de la Fédération des centres sociaux du Maine et Loire ainsi que celles du centre social de Chemillé aux Archives départementales. L’opération a eu lieu le 7 décembre 2011, peu de temps avant la relocalisation de la fédération à Cholet. Un stagiaire en archivistique devrait assurer le classement et l’inventaire de ces archives. Mais la convention établie entre la Fédération et les Archives départementales va au-delà. Tous les centres sociaux du Département seront concernés à terme, tant du point de vue documentaire que du recueil de mémoire (contact : denispiffeteau@wanadoo.fr).

Les mêmes causes génèrent, si on s’en soucie, les mêmes effets…. plus ou moins. La Fédération des centres sociaux du Nord déménage, elle aussi, en 2012. Créée fin 1965, ses archives sont imposantes (150 mètres linéaires). Contact a été pris avec les Archives départementales mais avec la crainte d’une acceptation différée puisque celles-ci n’ont plus de place disponible d’ici à la livraison de leur nouveau bâtiment de stockage prévu en 2013. Il va falloir trouver une solution transitoire ! (contact : jeloy@nordnet.fr).

Chaque fois qu’elle est sollicitée, MVCS répond aux appels de Gaëtan Sourice du PAJEP (Pôle de conservation des archives de jeunesse et d’éducation populaire) qui continue à enrichir le Guide des Sources qui recense les fonds déposés auprès des Archives départementales, de municipalités ou d’autres organismes privés. Ce guide comporte actuellement plus de 250 fiches qui sont consultables en ligne : http://archives94.fr/pajep/guidedessources.

L’assemblée générale de l’Association des déposants aux archives de la jeunesse et de l’éducation populaire (ADAJEP) a eu lieu le 2 mai 1911. Elle était précédée d’une matinée méthodologique consacrée au recueil de la mémoire des acteurs (entretien sonore/filmé). Elle a été suivie de la projection de deux anciens films : « Viens avec nous », film réalisé par la Fédération nationale des Francas  en 1954, 18 mn. Objet : Présentation des camaraderies, des patronages et des centres aérés gérés par les Francas. Présentation du film par Francis Vernhes, vice-président de la Fédération nationale des Francas ; « Histoire de 3 messieurs ou Voici comment on réussit une Maison des jeunes et de la culture », dessin animé réalisé par la FFMJC en 1965, 21 mn. Présentation du film par Laurent Besse, historien, auteur d’une thèse sur l’histoire des MJC entre 1959 et 1981. Jacques Eloy a représenté MVCS à ces différents moments de la journée.

Ajoutons dans cette rubrique, l’inventaire des productions MVCS tenu à jour par Suzanne Kneubühler et Henry Colombani. La liste s’allonge …

3. Brèves concernant l’association

MVCS a changé d’équipe d’animation lors de son AG/CA du 17 juin 2011. Après cinq années d’engagement actif, Malou Rousselet (Présidente) et Danielle Dubois (Trésorière) passent la main à Jacques Eloy (Président) et à Brigitte Beaulieu (Trésorière). Depuis 2006, l’audience de MVCS a beaucoup progressé grâce à leur investissement et à leur capacité persuasive. Qu’elles en soient vivement remerciées. Le nouveau bureau est donc ainsi composé : Jacques Eloy (président), Henry Colombani (vice-président), Suzanne Kneubühler (Secrétaire), Marie-Jeannette Rat-Patron (secrétaire adjointe), Brigitte Beaulieu (trésorière), Danielle Dubois-Gentil (trésorière adjointe), Malou Rousselet et Paul Maguin (membres du bureau).

L’accentuation du partenariat entre MVCS et la FCSF se concrétise en 2011 par la création d’un siège d’associé dévolu à MVCS au CA de la FCSF. Cette décision a été officialisée lors de l’AG de la FCSF le 28 mai 2011 et c’est Jacques Eloy qui représente MVCS.

Signalons et apprécions l’arrivée en 2011 de nouveaux adhérents à MVCS : Jean Busson, délégué général de la FCSF du 1961 à 1973 ; Gabriel d’Elloy, délégué à la FCSF dans les années 1980 ; la Fédération des centres sociaux de Charente maritime.

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