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Mai 2023: Plus de 4000 à Lille pour fêter le Centenaire!

…et rebondir vers de nouvelles étapes

Du 12 au 14 Mai, la Fédération des Centres Sociaux de France – FCSF a réuni en Congres 4000 acteurs de centres sociaux de l’hexagone, des outre-mers et de différents pays pour débattre autour de la Démocratie en actions et de la Justice Sociale autant que pour célébrer le centenaire de la FCSF.

 

 

 

 

L’ouverture du Congres a proposé une création « Il était une fois les centres sociaux… » alliant texte poétique, musique, danse au service de 100 ans d’histoire. Une  oeuvre originale de François Derquenne auteur-conteur, chorégraphiée par Samba Sissoko avec les danseuses et danseurs du Centre social de l’Arbrisseau et de l’ecole de danse Street’ Light, mis en musique par le groupe Multiprizh. A retrouver sous ce lien: https://youtu.be/yl8JMtDjQyI

Tout au long des 3 jours des interventions ont mis en écho contextes socio historique passés et réalités du XXI° siècle, relations avec l’Etat et les institutions.

Mémoires Vives Centres Sociaux a contribué en amont à nourrir en ressources les ateliers et séances de travail. Plusieurs productions ont été réalisées:

Merci a Vincent Montagnana graphiste de talent qui a su mettre en page les deux premiers supports et à Colères du Présent en lien avec le CS de Mazingarbe pour le Livret congressiste.

MVCS a également présenté l’exposition Centres Sociaux en Algérie 1955-1962 autour de la figure de Germaine Tillion (création du MUNAE) et la création théatrale – « Soudain Marie Jeanne » – qui a permis de découvrir un moment de la vie de Marie Jeanne Bassot,figure de femme déterminée, essentielle dans l’histoire des centres du début du XX° siècle.

 

 

Mai 2023: On fete le Centenaire à Lille lors du Banquet Final!

De nombreux supports ont été produits par l’équipe de Mémoires Vives – chercheurs, universitaires, bénévoles – pour que chacun.e s’approprie les faits essentiels de ces 100 ans et leur donne sens. L’histoire des centres sociaux est indissociable de leur contexte historique national et international et pour celà une vigilance particulière a été portée à mettre en contexte ces événements.

Un  livret d’accueil du Congressiste est distribué avec une frise chronologique simplifiée à illustrer avec des vignettes largement diffusées durant les 3 jours du Congres. C’est une initiative d’un Centre social de Mazingarbe ( Pas de Calais) soutenue par la Fédération du Nord – Pas de Calais.

Un dépliant historique sur les 4 grandes periodes du développement des Centre sociaux et de leur Fédération a été piloté par Jacques Eloy en lien avec Henry Colombani avec les contributions d’équipes de militants MVCS qui ont construit une chronologie détaillée des décennies de ces 100 ans! Cet outil est un outil perenne de travail pour se repérer dans les grandes étapes de l’histoire des centres: » les centres sociaux, foyers de transformations sociales ».

Une expo Frise chrono permet de mettre en relations les evolutions sociales et les evolutions du réseau   des centres sociaux.

Enfin, une soirée spectacle propose de découvrir la création de la Compagnie Le Rhino l’a vu de Cherbourg      » Soudain Marie Jeanne » mais on y reviendra….

 

Quoi de neuf dans les centres sociaux…. en avril 1923 ?

« Le rapport du centre social avec la famille »

Pour mieux se connaître et mettre en commun leurs conceptions et manières de faire, les centres sociaux, fédérés depuis moins d’une année, ont convenu de se réunir tous les deux mois chez l’un d’entre eux. Cette fois-ci, le 24 avril 1923, les échanges ont pour thème « le rapport du centre social avec la famille ».

Ainsi, ils se présentent mutuellement les façons qu’ils ont d’encourager les familles à exercer leurs rôles éducatifs auprès de leurs enfants et à s’impliquer dans des démarches collectives. Trois centres expliquent comment se sont constituées , avec leur aide, des associations familiales. Marie-Jeanne Bassot, quant à elle, présente le Conseil familial qui fonctionne à la Résidence Sociale de Levallois Perret, et qui est devenu, de fait, « un comité consultatif qui prend une part des responsabilités de la vie de la maison »

La réunion se termine par « une visite très intéressante » du centre accueillant les treize présents.

 

Quoi de neuf … en mars 1923 ?

La Résidence Sociale: Alternative au paternalisme

En mars 1923, sort en librairie le livre que Pierre de Maisonneuve consacre aux « institutions sociales en faveur des ouvrières d’usine », issu de sa thèse de Droit. Ces « institutions » ou « oeuvres », créés pour leurs ouvriers, sont le fait d’une minorité de patrons d’industrie qui se trouvent alors qualifiés de « patrons sociaux ». Ils ont ouvert par exemple, dans leur usine, une cantine, une pouponnière, des cours d’éducation ménagère, une mutuelle. Certains versent à leurs ouvriers, en charge d’une famille nombreuse, des allocations familiales. Parfois, ils construisent des logements pour leurs ouvriers…

Pourtant, après avoir présenté toutes ces réalisations, Pierre de Maisonneuve en indique les limites et, en contre modèle, il cite en exemple « l’expérience nouvelle » inaugurée par la Résidence sociale à Levallois-Perret :

« Dans certains milieux ouvriers où les efforts des industriels seraient comme tels assurés à l’avance d’être frappés de stérilité, ceux-ci agiront généreusement et sagement en subventionnant des œuvres privées qui se substitueront à eux pour venir en aide aux salariés. … Une expérience nouvelle a été inaugurée en France durant l’année 1908 : à l’imitation des settlements anglais, quelques femmes vaillantes sont venues s’établir en plein quartier ouvrier, à Levallois-Perret, pour se consacrer corps et âme aux besoins de la classe populaire. La « Résidence sociale » s’est donné pour mission « d’instruire, de moraliser, de grouper autour des idées saines et des influences opportunes les familles ouvrières ». Magnifique ambition, pour la réalisation de laquelle aucun moyen n’est négligé : garderies et jardins d’enfants, groupements sportifs, cercles d’études, bibliothèques, conférences, représentations artistiques, tout concourt à attirer. » (Pierre de Maisonneuve, Les institutions sociales en faveur des ouvrières d’usine, Paris, PUF, 1923, p. 300)

 

Quoi de neuf … en février 1923 ?

« L’esprit nouveau » de La Résidence Sociale, vu par la presse

Le 21 février 1923, la Gazette de Lausanne, quotidien suisse d’obédience libérale, présente à ses lecteurs les caractéristiques novatrices de la Résidence Sociale de Levallois Perret :

« Qui dit Résidence sociale, ne dit pas œuvre d’assistance, ni même oeuvre tout court. La Résidence est le lieu ami où l’on se rencontre pour travailler en commun, s’instruire et se divertir….Voici où réside l’esprit nouveau et sans doute le secret d’un succès qui chaque jour s’affirme davantage. Le Comité directeur n’impose pas. Il conseille, il propose. La plus grande initiative possible est laissée à chaque groupe….Autre caractéristique : la Résidence ne dissocie pas la famille, le grand foyer Ami n’est que le prolongement du foyer familial. Elle en accueille tous les membres….

Il y a plus : les chefs de familles membres de la Résidence, sont invités à s’associer chaque mois au travail du Comité. On examine ensemble le travail, on étudie de graves questions d’intérêt général : éducation des enfants, orientation professionnelle etc… »  

Ces extraits de l’article de la Gazette de Lausanne ont été cités en annexe du compte-rendu, publié en brochure, de l’Assemblée générale de La Résidence Sociale, tenue le 7 décembre 1923.

Quoi de neuf…en Janvier 1923

En ce janvier 1923, la toute jeune Fédération des Centres Sociaux de France aborde l’année avec entrain et détermination. Elle a adopté ses statuts. Elle s’est dotée d’un Bureau fédéral dynamique et expérimenté, avec en particulier Apolline de Gourlet comme présidente et Marie-Jeanne Bassot comme secrétaire générale. Elle a déjà à son actif des interventions remarquées lors de la première Conférence internationale des Settlements à Londres en juillet dernier. Elle s’apprête maintenant à recevoir à Paris Jane Addams, la grande figure sociale et pacifiste américaine. Elle a surtout des idées claires et ambitieuses.

Son but « social » est de soutenir les centres sociaux, dont elle a validé l’adhésion, dans leurs projets de restauration d’une société plus juste, plus fraternelle et moins individualiste. En agissant localement, ils entendent en effet reconstruire des liens sociaux, quelque soient les différences d’âge, de conditions sociales et d’appartenances politiques et religieuses. Ils entendent fortifier, notamment en milieu ouvrier, la cellule sociale de base qu’est la famille. En 1921, Marie-Jeanne Bassot formulait déjà cette ambition : « Un centre social n’est vraiment digne de ce nom que quand peuvent s’y rencontrer des êtres de tous âges et de toutes conditions dans un esprit de fusion et d’amitié. Tous peuvent et doivent donner une part, si minime soit-elle, de temps et d’intérêt, pour édifier la Cité sociale » (AG de La Résidence Sociale, 15 nov. 1921).

La Fédération veut aussi mailler les centres sociaux entre eux, tout en respectant leur pleine autonomie. Elle entend favoriser leur développement ainsi que la création de nouveaux Centres sociaux. Elle a d’ailleurs inscrit cette manière de « faire fédération » dans ses statuts. Pour rendre effectives ces intentions, elle « a décidé d’organiser des réunions régulières, dans le but d’établir entre les membres de la Fédération un lien permanent ; d’étudier les questions intéressant l’action des centres sociaux et, pour les rendre plus vivantes, de tenir ces réunions, tour à tour, dans les différents centres ». La première rencontre est prévue le jeudi 22 février 1923 aux Oeuvres du Moulin-Vert de l’Abbé Viollet et aura pour thème : « L’action du Centre social vis-à-vis des enfants d’âge scolaire ».

Le fédéralisme, à la mode des centres sociaux, s’amorce …

 

30 Mai 1922

Ils sont onze, réunis à Paris le 30 mai 1922, pour travailler les articles des statuts d’une Fédération des centres sociaux de Francequ’ils désirent créer. Il leur faut s’accorder sur une définition du « centre social », qui sera leur point commun. Après discussion, ils adoptent les statuts à l’unanimité, avec la formulation suivante :

« Sont considérés comme « centres sociaux » les organisations qui :

  • disposent de locaux ouverts d’une façon permanente et destinés à accueillir les familles du voisinage, sans distinction de convictions politiques ou religieuses, ni de situation sociale.
  • poursuivent, dans un esprit d’union nationale, un but éducatif et récréatif et tendent au mieux être physique, moral et social de ceux qui les fréquentent.
  • cherchent à fortifier et agrandir la famille et, pour ce, comportent les activités correspondant à tous les membres de la famille : enfants, jeunes filles, jeunes gens, parents ».

Les neuf organisations présentes donnent immédiatement leur adhésion, dont : La Résidence sociale de Levallois Perret (Marie-Jeanne Bassot), Les Oeuvres du Moulin Vert (l’abbé Viollet), La Maison pour Tous (Marguerite Walter), Le Secrétariat Français des Villages Libérés (Apolline de Gourlet), Le Secours d’Urgence (Marguerite Javal), L’Union des Foyers nord-américains (M. Le Bret), Le Comité américain des régions dévastées (Miss Moore) …

A la réunion suivante, le 16 juin, Marie-Jeanne Bassot annonce l’adhésion de trois nouveaux membres. Ainsi débute la fédéralisation des centres sociaux …

 

 

dimanche 9 avril 1922

Il est 15h 25 à La Résidence sociale de Levallois Perret,  quand Mlle Bassot* ouvre la séance du « Conseil familial »* dont elle est la présidente. Une trentaine de personnes sont présentes.

A l’ordre du jour : la présentation des noms des 13 familles nouvellement membres du Conseil, des propositions pour préserver le parc*, la préparation de la fête sportive qui aura lieu le 14 mai et de la kermesse annuelle prévue les 10 et 11 juin 1922.

 

 

*Marie-Jeanne Bassot (1878-1935). Elle est alors la directrice résidente et secrétaire générale du centre social qu’elle a fondé en 1910 à Levallois Perret avec Mathilde Girault, en périphérie de Paris et qu’elle a appelé « La Résidence sociale ».

*Conseil familial. En complément du Conseil d’administration de La Résidence sociale, Marie-Jeanne Bassot a créé un Comité consultatif composé de « chefs de famille », adhérents de La Résidence sociale et des « chefs » (les responsables élus) des « groupements » (des groupes d’usagers). Voici comment Marie-Jeanne Bassot présente cette instance participative lors de l’AG FCSF du 15 novembre 1921 :

« Le Conseil familial réunit les chefs de foyer et les chefs de groupements, et a pour but de veiller à la bonne marche intérieure de la Résidence sociale dont il est, pour ainsi dire, lorgane consultatif. Ce conseil familial, de toute récente fondation, devient une des réunions les plus intéressantes. Les délibérations y sont libres et aisées et provoquent la collaboration judicieuse de tous ; cest ainsi que les règlements du parc, du jeu de boules, du jeu de billard étant élaborés par lui sont scrupuleusement respectés…. Tous les mois, les principales questions de lorganisation intérieure de la Résidence sociale sont portées à la connaissance du Conseil familial dont les propositions pleines de bon sens sont un précieux secours pour les Résidentes. Ensuite une causerie sur l’éducation et un échange de vue sur ces délicats problèmes peuvent faire ressembler ce Conseil familial aux cercles d’études de parents, si prônés en Belgique et si rares encore en France »

*Le parc : La Résidence sociale, à l’initiative de Marie-Jeanne Bassot, vient d’acquérir la propriété d’Antonin Raynaud, un célèbre parfumeur décédé depuis quelques années. Cette propriété comportait des immeubles dont l’hôtel particulier et un parc de près d’un hectare. Le tout était mitoyen du bâtiment occupé par La Résidence Sociale.

 

Quoi de neuf…en 1922 ?

Nouvelle rubrique pour cette année du Centenaire de la Fédération. Chaque mois de 2022, zoom sur une étape importante de la construction du réseau fédéré.

29  mars 1922 au Musée Social…

 

une douzaine de personnes tient réunion dans une salle du Musée social* à Paris.
Ces délégués représentent une dizaine d’Œuvres sociales différentes* qui ont en commun de mener des actions sociales homologues et innovantes auprès de populations ouvrières ou paysannes. La réunion est d’importance. En effet, Il s’agit, tout d’abord, de contribuer à l’élaboration du programme de la première conférence internationale des settlements* qui aura lieu en juillet à Londres, dans les locaux de Toynbee Hall*, là même où fut créé le premier settlement (centre social)*, en 1884. Il s’agit aussi d’avancer dans la constitution d’une fédération que cette dizaine d’oeuvres sociales souhaite créer pour se coordonner entre elles. Il y a urgence, puisque qu’elle est nécessaire pour représenter la France à la réunion de Londres. Il est convenu qu’une commission d’études établisse, au plus vite, un projet de statuts.

 

* Musée social : « Ce haut-lieu réformateur, libéral et social », ouvert en 1895 à Paris, rue Las Cases (Antoine Prost, Les français de la Belle-époque, Gallimard,, 2019, p. 140)
* Quelques unes des Œuvres sociales présentes : La Résidence sociale de Levallois-Perret (Mlle Bassot), La Maison Sociale de Montmartre (Mlle Douillard), la Maison pour Tous de la rue Mouffetard, Paris 5e (Mme Walter), le Secours d’Urgence (Mlle Javal), le Comité américain des régions dévastées (Mme Muray-Dike), …

 

16 Mars 2022.

60 eme anniversaire de l’assassinat des responsables des Centres Sociaux Algériens 

Il y a 60 ans 6 responsables de Centres sociaux en Algérie étaient assassinés par l’OAS. Les Centres sociaux algériens ont été développés en Algérie de 1955 à 1962 par Germaine Tillion comme un véritable outil d’émancipation de la population algérienne. Le 15 mars 1962 à El-Biar, sur les hauteurs d’Alger, dans le lieu dit « Le château Royal », les cadres des Centres venus de toute l’Algérie sont reunis. Robert Eymard, Marcel Basset, Mouloud Feraoun, Ali Hammoutène , Max Marchand, Salah Ould Aoudia sont conduits devant les fusils mitrailleurs installés dans la cour et executés.

 Germaine Tillion le 18 mars 62 ecrit dans Le Monde: La bêtise, la féroce bêtise a tué, a assassiné froidement… Parce que cela entrait dans les calculs imbéciles des singes sanglants qui font la loi à Alger»

Quelques mois plus tard, dans une Algérie définitivement indépendante, Ferhat Abbas baptisera » Moulaud Feraoun  » le centre socio-culturel de Sétif… Celui ci était à la fois Directeur charge de la formation pédagogique et un grand ecrivain algérien de langue française.

En France, une salle du Ministère de l’Education nationale porte depuis décembre 2001 le nom de Max Marchand et Mouloud Feraoun.

 

 

 

Mars 2022. Participation de MVCS au Séminaire Interfédéral à Pau

              

2022 03. Pau Stand MVCS

 

Les 11 , 12 et 13 Mars des représentants des fédérations locales se sont retrouvés enfin « en direct » autour du thème « D’un Congrès à l’autre – Vers notre futur projet fédéral! ». Belle occasion pour les représentants de MVCS de re-présenter l’expo histoire congrès  réalisée l’année précédent le Congres de 2013.

Brigitte Demars et Serge Gerbaud ont accueilli les participants sur le stand avec le gâteau anniversaire ( symbolique!) des 100 ans de la FCSF.Pour voir l’expo cliquer sur le lien expo histoire congrès

 

 

Décembre 2021. Il y a 50 ans création de la PS Animation Globale

Le 20 Décembre dernier , la CNAF et la FCSF ont rappelé lors d’une Conférence de presse « l’approche singulière des centres sociaux, fondée sur un principe d’intervention, l’animation globale, qui fête aujourd’hui ses 50 ans …, l’animation reste fondamentalement pertinente aujourd’hui et demain, pour agir et apporter les réponses les plus fines. A chaque fois les centres sociaux sont capables d’identifier rapidement les problématiques et de trouver les bonnes réponses en termes de développement social local”, a expliqué Tarik Touahria, président de la FCSF.

https://www.centres-sociaux.fr/conference-de-presse-avec-la-cnaf-la-force-du-lien-avec-notre-reseau/

En effet c’est en 1971 au terme de nombreuses rencontres de travail entre la CNAF, le Ministere des Affaires Sociales et la FCSF qu’est identifiée la  fonction « animation globale » du Centre social, le centre social comme pôle de développement et facteur d’animation de la vie sociale.

Le financement de l’animation globale des centres sociaux est mise au point par la C.N.A.F. avec l’accord de l’Etat. En effet, la CNAF invente, à cette époque, sa politique des prestations de services collectifs pour les familles. L’une de ces nouvelles prestations de service sera destinée au financement de l’animation globale des centres sociaux sous la dénomination de « prestation de service de coordination et d’animation globale » prestation qui existe toujours aujourd’hui. Elle est décidée lors du C.A. de la C.N.A.F. le 20 avril 1971, décision communiquée et explicitée aux C.A.F. par une lettre circulaire en date du 2 juillet 1971. Techniquement, elle est calculée en référence à des coûts identifiables : ceux des postes du directeur, de la secrétaire, du personnel de service et des frais généraux. Plus qu’un financement, cette prestation de service institue un nouveau principe qui la différencie d’une simple subvention : dès l’instant que l’agrément centre social est établi, le financement est dû.

Initiée à partir des contributions de la FCSF, la PS Animation Globale est liée à l’agrément et elle concerne l’ensemble des centres sociaux adhérents ou non à la FCSF. Une contribution qui confirme l’engagement de la Fédération au service de l’intéret général .

Pour approfondir le contexte et l’histoire de l’animation globale, télécharger le travail de Jacques Eloy de Septembre 2009 2009 09.Histoire de l’Animation globale. J Eloy

 

 

Décembre 2021. On se souvient… de la création des Fédérations de la Nièvre et du Nord

Il y a 64 ans, le service social rural de la Nièvre crée en décembre 1957 une fédération départementale des centres sociaux et médico-sociaux, dont l’adhésion à la FCSF est annoncée en mai 1958″ (Durand 1996, p.156) Elle regroupe à l’époque deux centres sociaux, Montsauche et Luzy.et celui de Donzy est en préparation. » ( Bernoux, 1991, p.34) Président : Jehan Faulquier (1957-1982)

La Fédération a rédigé il y a quelques années pour ses 50 ans une note sur les origines du réseau départemental: https://federation58.centres-sociaux.fr/files/2014/11/Historique-de-la-F%C3%A9d%C3%A9ration-des-Centres-Sociaux-de-la-Ni%C3%A8vre.pdf

Aujourd’hui, la Fédération de la Nièvre regroupe 33 centres sociaux et fait partie de l’Union Régionale Bourgogne Franche Comté.

 

Il y a 56 ans, le 4 décembre 1965 , réunis en Assemblée Générale Constitutive, les Centres sociaux du Nord décident de se fédérer. La FCSF y est représentée. 21 associations représentant plus de 30 centres sociaux sont présentes. Un conseil d’administration provisoire est nommé dont le Président est Monsieur Delcambre de La Madeleine. (Centres sociaux, Janv.1966, n°83)

En 2016,  la fédération des centres sociaux du Nord a soufflé ses 50 bougies. 

Aujourd’hui, la Fédération du Nord a fusionné avec la Fédération du Pas de Calais. Elle rassemble 169 Centres sociaux et Espace de Vie sociale. Elle fait partie de l’Union Régionale des Hauts de France.

 

 

Novembre 2021.  Mémoires Vives salue la mémoire de Paul Maguin

Cinq ans après son décès, le 11 novembre 2016, nous saluons la mémoire de Paul Maguin.

Après un poste d’animateur-responsable des CS de la Vivaraize et Clairville (42), il a été délégué fédéral de la Loire de 1970 jusqu’à sa retraite en 2001.

Paul Maguin et Robert Durand  – Mulhouse 2003

Passionné de l’histoire des centres sociaux, il a été, depuis la constitution de l’association Mémoires Vives-Centres Sociaux en 1997, un administrateur actif en tant que secrétaire et le deuxième président de 2001 à 2006 en succédant à Robert Durand, créateur de l’association. Il en démissionne pour raisons de santé.

Paul Maguin nous a laissé de nombreux écrits que l’on peut retrouver dans sa bibliographie.

Lors des obsèques de Paul Maguin, Jacques Eloy, actuel président de MVCS, a mentionné dans son hommage  : « avec toi, la connaissance de l’histoire des centres sociaux a progressé ; avec toi, la démarche historienne en milieu associatif, menée par les acteurs eux-mêmes, avec la coopération de chercheurs, est devenue crédible.»

Cela reste l’ambition des membres de MVCS.

 

 

15 Mars : En 1962 en Algérie, l’assassinat des responsables des Centres sociaux éducatifs

 

Marcel Basset – Ali Hammoutene – Salah Ould Aoudia Mouloud Feraoun – Max Marchand – Robert Eymard assassinés par l’OAS

Le 15 Mars de chaque année marque l’assassinat de 6 responsables des centres sociaux éducatifs en Algérie en 1962 ( quelques jours avant la signature des Accords d’Evian) par l’OAS. C’est un véritable commando de 4 personnes qui agissent méthodiquement. Le déroulement de cette journée est à lire sur le site de l’ association Les amis de Max Marchand de Mouloud Feraoun et de leurs compagnons.  

Marcel Basset, Ali Hammoutene , Salah Ould Aoudia, Mouloud Feraoun, Max Marchand, Robert Eymard sont morts pour avoir développé des lieux au service de la promotion collective de la population et de son émancipation. Les centres sociaux educatifs ( créés à l’initiative de Germaine Tillion aujourd’hui au Panthéon) ne cherchaient pas à dresser une partie de la population contre une autre mais à construire un autre avenir où la dignité de toutes et tous seraient respectées. 

 

Mémoires Vives est en lien étroit avec l’association des amis de Max Marchand et Mouloud Ferraoun et ce partenariat permet d’approfondir l’action des Centres sociaux educatifs en Algérie et d’éclairer un autre aspect de cette phase de la décolonisation. La création de la Commission Mémoire et Vérité algéro-française  (et l’ouverture des archives) pourrait permettre de mettre en évidence une action non-violente  qui  ne niaient pas les réalités vécues au quotidien durant la guerre d’indépendance algérienne.

 

 

Mars 2021 : Années 80 à 2020 : 40 Faits marquants du réseau

Depuis le début de l’année, l’équipe de Mémoires Vives a multiplié les invitations à mettre en valeur les « pépites » de la vie fédérale du réseau des Centres sociaux, soit les faits marquants repérables au cours des 40 dernières années et pouvant éclairer cette histoire. Par vie fédérale, on entend tout ce qui exprime et/ou engage une coopération entre centres sociaux du local au national – voire à l’international.

De nombreux acteurs – bénévoles et professionnels- du réseau ont ainsi été sollicités à apporter leur témoignage. Nombreux ont répondu. Le travail est en cours. Si vous souhaitez apporter votre participation n’hésitez pas à télécharger la Présentation de la démarche 40 faits marquants et à vous manifestez en écrivant  à memoires-vives@centres-sociaux.fr : Vous  préparez  une liste des faits fédéraux ayant eu lieu entre 1980 et 2020, ( 10 au maximum) vécus personnellement avec anecdotes, lieux et dates bien entendu et vous l’adressez à l’adresse ci dessus.

 

 

Février 2021. 1922 Le Centenaire de la Fédération nationale

Au cours des dernières années la date du Centenaire de la FCSF a été régulièrement évoquée. La proximité avec l’organisation du Congres a souvent fait envisager un croisement des 2 événements. La préparation du Congrés a été fortement bousculée avec la pandémie et les rendez vous prévus ont tous été transformés et revus pour être vécus à distance, en visio.

La réflexion sur la manière de célébrer les 100 ans de la FCSF se poursuit donc et MVCS porte plusieurs propositions pour que ce moment soit en interaction avec le thème du Congrés :

Un chose est sure dès maintenant, le CA de la Fédération Internationale – l’IFS – sera présent avec nous pour célébrer les 100 ans de l’appartenance des Centres sociaux de France à l’organisation internationale. Les contacts internationaux des grandes figures du réseau ont été déterminant pour accélérer la constitution d’une Fédération française, membre et actrice de la dynamique internationale.

 

 

Janvier 2021. Centres Sociaux en Algérie

Les travaux sur les Centres sociaux en Algérie ( période 1955 – 1962) pourraient connaître de nouveaux développements dans les mois qui viennent avec les propositions de Benjamin Stora pour la création d’une commission Mémoire et Vérité réunissant « différentes personnalités engagées dans le dialogue franco-algérien » . Cette commission aura entre autre à « Organiser le recueil de la parole des témoins frappés douloureusement par cette guerre pour établir plus de vérités » et également à développer « la coopération universitaire …en permettant à des chercheurs, inscrits en thèse sur l’histoire de l’Algérie coloniale et la guerre d’indépendance dans un établissement universitaire algérien,….d’effectuer des recherches dans les fonds d’archive en France. »

Rappel : une Exposition_service_des_centres_sociaux_educatifs_Algerie_Germaine_Tillion est à disposition des centres qui veulent présenter l’action des CS d’Algérie. Renseignements auprès de :memoires-vives@aliceadsl.fr

 

 

 

 

 

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