Ecrire l’histoire d’une Fédération

 

Pour écrire l’histoire d’une Fédération

 

Marie Jeannette Rat-Patron , à partir de son expérience dans le Rhône, nous rappelle ici la démarche à suivre pour réaliser une histoire de Fédération :

Faire l’histoire d’une fédération de centres sociaux : quelques conditions utiles

Tout ce qui est dit sur l’histoire des centres sociaux peut se transposer pour l’histoire d’une fédération, car on peut remarquer que l’une et l’autre sont intimement liées.

Pour faire l’histoire, il faut donc :

  • des personnes intéressées par l’histoire
  • des objectifs de travail
  • la participation d’un historien
  • la participation des Archives départementales

Les personnes intéressées par l’histoire

D’expérience ce ne sont ni les délégués en poste ni les administrateurs, ni les directeurs en fonction ; ils n’ont pas le temps, même s’ils ont l’intérêt.

Leur rôle à eux est de faire connaître, diffuser, mettre à disposition les moyens (téléphone, courrier, photocopies, relations publiques, documentation , salles de réunion etc…) ; tout ce qui peut-être nécessaire à ceux qui font l’histoire.

Les personnes intéressées se trouvent dans les anciens salariés et administrateurs des centres sociaux et de la fédération.

Il faut noter le rôle particulier des directeurs et des présidents qui sont eux-mêmes une source pour sensibiliser ou signaler d’autres personnes intéressées.

Il est à constater qu’il est très difficile de trouver des utilisateurs de centres sociaux.

Le groupe des personnes intéressées par l’histoire dans le Rhône est composé pour son noyau fixe d’anciennes directrices de centres sociaux, d’une ancienne déléguée de la fédération, d’une historienne ingénieur au CNRS.

Les témoignages de chaque directrice ont été exprimés dans le groupe, rédigés ensuite par l’historienne, corrigés par la directrice, stockés par l’historienne.

Le groupe a fait l’interview d’autres personnes qu’il connaissait et qu’il jugeait utile d’interroger.

Certaines directrices ont écrit elles mêmes leur témoignages.

Le groupe se réunit chaque fois dans centre social différent. Cela permet d’intéresser le centre à son histoire et de lui demander s’il a des archives.

Les objectifs de travail

Ceux du Rhône sont au nombre de deux, ils sont simples mais de base :

  • recueillir des témoignages
  • alerter, former, recueillir des archives

Le rôle de l’historien

  • Il donne confiance à celui qui témoigne, car il faut remarquer que souvent les personnes n’attachent pas d’importance à leur passé parce que c’est justement leur histoire et qu’il leur suffit de l’avoir vécue.
  • Il peut susciter des vocations à écrire l’histoire parmi les étudiants.
  • Il peut sensibiliser les étudiants archivistes à faire des stages dans les centres sociaux et les fédérations.

Les archives départementales

  • Il faut impérativement prendre contact avec elles. Elles sont intéressées, cet intérêt est national.
  • Nous avons été bien reçus dans le Rhône par trois personnes successives chargées de ce secteur.
  • L’objet principal de l’entretien est la présentation de Mémoires Vives, le travail local en cours. L’archiviste présente la possibilité du don ou du dépôt des archives (voir le document de Mémoires Vives sur ce sujet).
  • Trois dépôts ont eu lieu dans le Rhône.
  • Il faut signaler l’opportunité d’un déménagement par un centre pour faire cette opération.
Aller au contenu principal