Histoire des Centres Sociaux en Algérie

 

Pour identifier quelle a pu être la parenté entre les centres sociaux en Métropole et les centres sociaux en Algérie, il convient d’examiner successivement trois possibilités : l’existence d’une filiation directe, l’établissement de relations entre les deux réseaux et la référence à des principes semblables. L’analyse proposée ici reste exploratoire puisque la formulation de l’interrogation est paradoxalement toute récente et qu’elle mériterait une investigation plus approfondie, ceci d’autant plus qu’elle met en rapport une histoire plus que centenaire et toujours en cours en Métropole et une histoire brève et tragiquement close en Algérie (1955-1962).
Les hypothèses d’une filiation

Des centres sociaux existent en France, en Europe, en Amérique du Nord bien avant la création de centres sociaux en Algérie. Leur création remonte à la fin du XIXe siècle. Le premier, dénommé « Toynbee Hall », est né dans la banlieue de Londres en 1884. En France, la première réalisation date de 1896 à Paris dans le 11e arrondissement et a pour appellation « L’Oeuvre sociale de Popincourt ». Dès 1922, se constitue une Fédération des centres sociaux de France, animée par une grande figure de l’histoire des centres sociaux : Marie-Jeanne Bassot, la fondatrice de la Résidence sociale de Levallois-Perret dont les débuts remontent à 1908.

Le Service des Centres sociaux en Algérie, quant à lui, est institué le 27 octobre 1955 par un arrêté de Jacques Soustelle, Gouverneur général de l’Algérie, à partir de préconisations élaborées par Germaine Tillion. Pour notre propos, il convient de s’aviser que ce Service a une préhistoire. Il a été précédé, à partir de 1950, par la création de deux centres sociaux privés dans les bidonvilles d’Hussein-Dey, à Boubsila et à Bel-Air. Ces deux centres ont inspiré le projet établi par Germaine Tillion.

Dès lors, la question est de savoir de quelle manière se sont constitués ces deux centres sociaux pionniers. Sont-ils des antennes de centres sociaux de la Métropole ? Reprennent-ils des principes d’action des centres sociaux métropolitains ? Ou seraient-ils des créations autonomes ?

Voilà trois hypothèses à explorer. La suite du document est  ici:Centres sociaux en Métropole et Centres sociaux en Algérie : deux histoires distinctes ou croisées ?

Ainsi que deux autres travaux de recherche de Jacques Eloy: Germaine Tillion et la création des csx en Algerie.

et : Csx en Algérie, une coopération éducative

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