7e CONGRES – VILLEBON SUR YVETTE (Essonne) – 18-20 novembre 2005
« Pour un autre quotidien,
solidaire et citoyen »
Rappel : 1 207 participants
Président FCSF : Louis FLANDIN
En 2005 : il y a 2050 centres sociaux – 38 FD ou regroupements
Pour télécharger les textes de cette page, cliquer ici : Tract détaillé Niveau 2 – VILLEBON V1HC
Ce qui était en jeu : En novembre 2005, les événements désignés comme la « révolte des banlieues »précèdent immédiatement le moment du Congrès et marquent fortement les esprits, les centres sociaux se trouvant interpellés quant à la reconnaissance plutôt positive dont ils ont bénéficié, souvent en position de médiation entre les jeunes, les familles et les autorités…[1] Cependant, le thème général du Congrès « Pour un autre quotidien, solidaire et citoyen », ainsi que les axes de travail spécifiques avaient été concertés, élaborés et choisis au cours d’une large mobilisation des centres et des fédérations les deux années précédentes, à partir de ces principaux constats :
. l’aggravation des fractures sociales : au delà des questions d’insertion social, professionnelle et économique, de plus en plus prégnantes, les travaux conduits par le fédéralisme a sur la fonction parentale, les jeunes et, plus globalement, sur la question éducative dans les centres sociaux en ont montré les effets induits sur la vie sociale la plus concrète.
. malgré – ou avec ? – la deuxième phase de la décentralisation (mise ne place depuis 2002), l’on voit apparaître de nouvelles fractures territoriales : depuis 2002, de nouveaux transferts de compétences, d’une part, et le resserrement des moyens publics, d’autre part, contraignent à rechercher des cohérences renouvelées entre le territorial et le national.
Face aux réformes des financements publics [changements apportés par la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), Loi et la programmation pour la Cohésion sociale, regroupant l’ensemble des politiques sociales et de la ville, nouvelle répartition des compétences obligatoires et facultatives entre collectivités territoriales…], les centres sociaux doivent approfondir leurs valeurs communes, faire des choix sur les objectifs prioritaires. Ils préparent ainsi, en amont et en aval du Congrès, une vaste campagne de sensibilisation de leurs partenaires autour de la fonction d’animation globale qui, au cours des diverses périodes et contextes, a constitué leur manière de concevoir et de conduire l’action. Ils entendent en démontrer la pertinence et l’actualité, afin de mieux réunir, dans le respect de chaque compétence, les différents soutiens à l’économie de leur projet.
Une déclaration solennelle du Congrès constituera le texte de référence destiné à promouvoir des conventions territoriales de partenariat sous forme de Pactes de Coopération.
Au programme :
. La phase de préparation : le 4 juin 2005, à l’initiative des Centres et des Fédérations, par des manifestations dans toute la France : la Journée des Mille couleurs ;
les 1, 2 et 3 juillet 2005, à Poitiers, un séminaire inter fédéral de préparation thématique rapprochée : « 1-2-3 soleil ».
. Le Congrès proprement dit : La Cité de la Participation (18-20 novembre), les participants d’abord répartis à l’invitation des Centres sociaux en Ile de France, puis regroupés à Villebon- sur-Yvette.
Thèmes : Développement culturel – Engagement bénévole – Lutte contre les discriminations – Participation dans tous ses états – Prospectives éducatives – Territoire et partenariat – Europe et échanges internationaux… ont été animés et débattus sous diverses modalités : télévision participative, festival du film, Ateliers-forums, exposition culturelle, tables rondes…
Des phrases clés :
« C’était la très forte volonté, exprimée par des tas de gens qui avaient quelque chose à dire et qui voulaient le dire… ! » (Une bénévole)
« Il n’y a jamais autant de gens, du côté des institutions, qui sont convaincus – et qui nous le disent – de l’utilité du centre social : un projet de proximité qui contribue à fabriquer de la société locale. » (Un administrateur FCSF)
« …Nous, centres sociaux, appelons à la constitution d’une politique du développement social des personnes et des territoires fondée sur la valorisation des capacités d’actions
émancipatrices des individus et des groupes, les rendant ainsi acteurs de l’histoire commune…» (Message politique du Congrès)
Des personnalités participant : Nicole PRUD’HOMME (Présidente CNAF), Pierre ANDRE, (Sénateur de l’Aisne), le Président du Crédit Coopératif, le Directeur de l’ODAS, des représentants du Ministère des Affaires sociales, de la Culture, du FASILD, de la Mutualité sociale agricole, des experts…
Des avancées décisives :
. Elaboration du Message politique des centres sociaux, portant sur la reconnaissance de l’habitant auteur et acteur, présenté au Congrès le 19 novembre et voté à la suite par le CA le 20. Diffusion du Message et suivi relationnel (Parlement, Associations d’élus, etc.) en vue de la mise en place d’une démarche pour des Pactes de Coopération autour de l’animation globale des Centres sociaux avec l’ensemble des partenaires :
En référence à ce Message, une délégation de la FCSF est reçue le 7 décembre 2005 par le Président de l’Assemblée Nationale, Jean-Louis DEBRE : ce moment, qui constitue une première dans l’histoire des Centres sociaux et socioculturels, va permettre de convoquer :
. une Conférence de travail sur l’Animation Globale, à l’Assemblée Nationale avec les députés (Commission des Affaires sociales et familiales), le 5 décembre 2006, pour préparer la coopération territoriale plus active entre élus et société civile.
Après un suivi assuré par un petit groupe de travail partenarial – comprenant trois députés de divers obédiences – une nouvelle conférence se tient le 1er octobre 2008, sous le Haut patronage du Président de l’Assemblée Nationale : le message cosigné à l’issue de cette journée précise clairement : « L’enjeu est double : il s’agit à la fois de garantir l’autonomie du projet centre social participatif et d’en sécuriser l’assise juridique et les financements. »
. En complément à ces démarches politiques, et afin de permettre au plus grand nombre d’acteurs des centres sociaux d’y tenir leur place active en tant que professionnels, ont été inaugurées les premières Journées professionnelles de l’animation globale (JPAG), à Lille, en février 2007.
Ressources :
. Les Actes de la démarche Congrès 2005 : « Un autre quotidien, solidaire et citoyen ! », actes multimédia, en 1 DVD [7 heures de vidéo, 20 films, 210 documents en lecture, photos, etc., comprenant les manifestations préparatoires de la démarche, les événements du réseau, les Mille Couleurs, 1,2,3 Soleil, la Cité de la Participation, les textes des interventions, Message politique…]
. Les Conférences à l’Assemblée nationale sur l’animation globale :
.. Les Actes de la réunion du 5 décembre 2005 : « L’animation globale, risques actuels et propositions pour y faire face », (version intégrale + 1 document résumé) FCSF, 2006.
.. Journal de l’Action sociale, janvier 2007, Encart spécial « Ouvertures », p. 8 : Le regard du législateur sur l’avenir des centres sociaux », par Geneviève Gaillard et Thierry Lazaro, députés.
.. Les Actes de la rencontre du 1er octobre 2008 à l’Assemblée nationale, FCSF, novembre 2008.
Voir « Pact’Infos », Bulletin d’informations de la Commission nationale « animation globale », FCSF, janvier 2009. [4 pages sur le suivi des engagements fédéraux dans les Pactes de coopération].
. Journées professionnelles de l’animation globale, (JPAG), Lille, 26-28 février 2007, Actes de la première édition, 1 DVD, FCSF, 2007.
[1] Voir la déclaration du CA de la FCSF du 5 novembre 2005 sur les événements : « Face à la violence, les centres sociaux au cœur de la cité » ; extrait :
« Présents dans la vie des quartiers, nous sommes prêts à nous interroger nous-mêmes dans notre responsabilité sociale, à comprendre cet échec, pour nous repositionner clairement sur notre projet collectif, citoyen, éducatif et de développement des personnes et des groupes. A l’occasion de l’événement « la Cité de la Participation », les 18 et 19 novembre prochain, près de 1200 acteurs de terrain, salariés et bénévoles, exprimeront des propositions pour démontrer qu’ils peuvent agir au quotidien et construire des projets collectifs, contribuant à un ‘mieux vivre dans la cité’. »