Juliette Droz

Juliette Droz (1873-1945)

Juliette Droz est la fille unique d’Alfred Droz, avocat réputé et président du Conseil Général de Seine et Marne. Elle est apparentée à Marie-Jeanne Bassot dont la mère est une cousine issue germaine de son père. Elle la fréquente et l’apprécie lors de rencontres ou de séjours familiaux. Elle prend fait et cause pour « Marie-Jeanne » lors du procès et lui apporte son concours lorsqu’elle se réimplante à Levallois-Perret.

Elle épouse Maurice Boniface, un auteur dramatique dont elle se sépare assez vite mais, cultivée et portée aux arts, elle garde de nombreuses relations dans les milieux artistiques.

Elle s’engage durablement à l’Association des Dames Françaises, l’une des branches de la future Croix-Rouge Française. Elle est infirmière-major pendant la guerre de 1914-1918 en France et sur le théâtre d’opérations militaires françaises à l’étranger. Elle contracte une infirmité physique permanente lors d’une de ses nombreuses campagnes sur le front.

Elle fonde entre les deux guerres la Caisse d’Assurances Sociales (Mutuelle) des Infirmières de la Croix-Rouge française et devient Membre adjoint du Bureau du Comité français de service social.

Auxiliaire de la première heure de l’abbé Viollet, elle est la vice-présidente de l’Association pour l’amélioration du logement ouvrier que celui-ci a créée.

Elle est membre du Comité de propagande de la Résidence sociale de 1921 à 1939 et membre du Conseil technique de l’Ecole d’action sociale de Levallois. Elle succède à la direction de l’école en 1943 quand Apolline de Gourlet se retire.

Elle est administratrice de la Fédération des centres sociaux de France (FCSF). Elle y coordonne et rédige de nombreux rapports, notamment en vue des congrès de la Fédération internationale des centres sociaux (IFS) auxquels elle participe. Au décès de Marie-Jeanne Bassot, elle lui succède en 1936 comme secrétaire générale de la FCSF. Pendant la guerre de 40, elle reste en liaison avec les centres sociaux adhérents et consigne, alors qu’elle est en fin de vie, leurs actions de solidarité dans un petit ouvrage intitulé Histoire des cinq dernières années, texte qui sera achevé par Juliette Maze et publié par la FCSF en 1946.

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