Mathilde Girault (1883-1974)
Mathilde Girault est la fille d’un receveur des postes.
Elle a 22 ans quand, en 1906, elle s’engage dans les Maisons sociales malgré l’hostilité de ses parents à l’égard de ce choix. Elle y côtoie Marie-Jeanne Bassot. Ses parents contribuent avec la famille Bassot, dès avant le procès intenté par Marie-Jeanne Bassot, au discrédit des Maisons sociales.
Répondant à sa demande, elle rejoint Marie-Jeanne Bassot qui ré- entreprend en 1910 l’ouverture d’une nouvelle Maison sociale à Levallois Perret. Dès le début, elle se spécialise dans les soins et l’hygiène. Elle devient chef d’équipe de la section d’infirmières-visiteuses constituée à la Résidence sociale en 1916 puis infirmière-chef du dispensaire antituberculeux, jusqu’à sa limite d’âge (1943).
Quand la Résidence sociale se constitue en association en 1920, Mathilde Girault est désignée comme secrétaire générale adjointe auprès de Marie-Jeanne Bassot. Toutefois, au fil des années, leur coopération devient moins effective, des divergences apparaissant entre elles, notamment quant au respect de la laïcité. Elle ne succède pas à Marie-Jeanne Bassot décédée. C’est Madeleine Gaugué qui est choisie comme nouvelle secrétaire générale de la Résidence sociale.
En 1920, elle adhère à l’Union Notre-Dame, groupe spirituel constitué au Manoir du Ris par Mercédès Le Fer de la Motte. Elle crée en 1929 l’association Le Lien pour apporter un appui aux anciennes de l’École d’Action sociale de Levallois puis à toute travailleuse sociale catholique. Elle en fut l’animatrice jusqu’en 1969.